THEO CHARAF

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GROOVY
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Si vous habitez Lyon, il vous a peut-être servi une bière. Pendant huit ans, Théo Charaf a été barman dans des salles de concerts. Mais franchement, Théo avait mieux à faire de ses dix doigts. En mai 2019, il fait son premier concert en solo, pour s’adonner à une musique qui le passionne : le folk-blues. Avant, et même encore aujourd’hui, Théo jouait dans des groupes punk-rock. Il est venu au blues par le rock, la vieille histoire des racines de Led Zep ou des Stones. Mais ceux qui l’ont vu sur scène savent que cette histoire vaut la peine d’être répétée.

A 27 ans, Théo Charaf joue de la guitare et chante avec le supplément d’âme de ceux qui le font pour les bonnes raisons, pour s’exprimer et passer un flambeau qui réchauffe, plutôt que par imitation. Quand il joue, Théo Charaf est traversé par les esprits de Mississippi John Hurt, Skip James, Blaze Foley ou tous ces folksingers des grands espaces cabossés par l’existence et la route. Quelques rencontres (l’illustrateur fan de blues Jean-Luc Navette signe la pochette de ce premier album, Automatic City et leur label Wita records), Dangerhouse et son label Dangerhouse Skylab l’ont mis sur la bonne voie. Alors que son premier album est enregistré et mixé chez Electrophonic Recordings, le studio vintage de Hervé Bessenay, Théo rêve de vivre de sa musique. Bientôt, c’est vous qui lui paierez une bière dans la salle de concert.

Texte de Stéphane Deschamps (Ex Les Inrockuptibles | auteur du livre Blues Power, une histoire parallèle du blues)

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